Le pois chiche, vous connaissez ?
S’il occupe une place de choix dans la cuisine méditerranéenne et orientale ce n’est pas uniquement pour son goût fin et délicat.
De la famille des légumineuses, sa richesse nutritionnelle en fait un allié de notre santé sans pour autant être trop calorique : 164 Kcal au 100 gr….qui dit mieux vu tout ce qu’il nous apporte de bénéfique !
A commencer par les glucides facilement assimilables, il en renferme 71% avec un indice et une charge glycémique faible qui ne sur-sollicite pas notre pancréas.
Par ailleurs, ses 23% de protéines, soit 8.86 gr au 100 gr avec tous les acides aminés complets, en font un aliment incontournable des régimes végétariens et végétaliens.
Il est également bien pourvu en minéraux (Potassium, Phosphore, Calcium, Magnésium, Fer, Zinc, Manganèse, Sélénium) et en vitamines en particulier du groupe B et K.
Une belle vitalité ce pois chiche qui comble notre satiété sans alourdir notre digestif.
Son côté un peu acidifiant se compense facilement en lui associant une bonne portion de légumes crus et cuits qui est la base de notre assiette vitalité.
Côté cuisine, certains lui reprochent d’être long à cuire et pour faire simple le choisissent tout près en conserve. Quel dommage et surtout quelle perte de goût et de nutriments !
Certes, cette légumineuse aime prendre son temps pour nous révéler toutes ses saveurs mais sans nous demander trop d’attention, juste un peu d’organisation.
Mon secret ?
Je les mets à tremper dans trois fois leur volume d’eau pendant 12 à 24 heures (en général la veille au soir du jour de cuisson), cette étape de trempage permet d’amorcer la germination de la graine qui la rend ensuite plus digestible et potentialise sa teneur en nutriments.
Puis une fois bien rincés, je les mets à cuire dans deux fois leur volume d’eau avec un bouquet garni, un peu de sel ou de Sapori et une demie cuillerée à café de bicarbonate.
Je les laisse ainsi mijoter à petit feu pendant au moins une heure tranquillement sans vraiment avoir le nez dessus.
Il est aussi possible de les cuire à la vapeur douce, tout dépend ce que l’on souhaite en faire.
Donc rien de bien compliqué !
Personnellement, j’aime les cuire dans l’eau pour récupérer le jus de cuisson qui réserve bien des surprises que je vous dévoile plus loin.
Place ensuite aux préparations variées, plus délicieuses les unes que les autres.
Cuits « Al dente », je les prépare en salade tiède ou froide, agrémentés d’une huile d’olive fruitée de qualité ou d’huile d’argan pour une note plus orientale, d’ail écrasé, de persil ou de coriandre frais, d’oignons blancs finement émincées et de lamelles de tomates séchées ou fraiches selon la saison, un peu de fleurs de sel et un soupçon de piment d’Espelette pour relever le tout.
Ils s’accommodent à merveille de toutes sortes de légumes pour réaliser des variantes de couscous végétarien selon les produits de saison, accompagnés d’une semoule complète de blé ou de Fonio (céréale sans gluten très gouteuse).
Par contre, pour en faire un houmous crémeux, je les cuis plus longtemps et les débarrasse de leur peau un peu épaisse.
J’utilise alors tout ou partie du jus de cuisson pour les mixer finement avec du jus de citron frais, du tahin quelques épices et juste ce qu’il faut d’huile d’olive, mais pas trop, sans pour autant perdre en onctuosité.
Comme je le disais plus haut, ce jus mérite un peu d’attention car il est riche en protéines, alors dommage de le jeter !
Il permet surtout de réaliser une préparation étonnante avec un effet surprise garanti ! La condition….avoir un siphon permettant de faire des mousses et vous obtenez un espuma de jus de pois chiche léger et aérien, de quoi donner une touche d’originalité à vos plats.
J’ai tenté l’expérience et voilà le résultat dans ma recette de « Velouté de butternut sous un air de pois chiche » ! Je vous laisse la découvrir.
Comme quoi, ce petit pois chiche a plus d’un tour sous son air un peu flétri, alors adoptez-le, il vous le rendra au centuple.
Vous pouvez aussi tester la farine, excellente pour confectionner des galettes de légumes, mélanger à d’autres farines dans un cake salé ou même du pain sans gluten.
Bon, là je crois que je pourrais faire un autre article….il y a tant à dire sur ce trésor de la nature !