La gestion du mental est un des piliers majeurs de l’hygiène de vie : apprendre à bien gérer le stress, ne pas se laisser envahir par des pensées négatives, cultiver l’optimisme et la joie de vivre, prendre du recul, relativiser …
Bref, tout faire pour rester serein en toute circonstance et maintenir ainsi un niveau d’énergie élevé ! A l’inverse, trop de stress, un esprit perturbé, les préoccupations, les ruminations sont source de fatigue chronique qui très vite perturbe le métabolisme.
Il existe de nombreuses techniques de gestion du mental pour retrouver calme et sérénité. Peut-être en avez-vous déjà expérimentées certaines : les exercices de respiration comme la cohérence cardiaque, la sophrologie, l’EFT (Emotional Freedom Technique), l’EMDR (Eye-Movement Desensitization and Reprocessing) pour se libérer des évènements traumatiques du passé, la méditation, ou encore le yoga et le Qi gong qui aident à se recentrer….La liste est longue.
Leur pratique régulière apporte certes un bien-être palpable et évite de se laisser submerger par le stress intense, les émotions désagréables en cas d’évènements difficiles.
Cependant, Est-ce vraiment suffisant ?
Ces techniques, qui ont toute leur utilité et leur raison d’être, vont avant tout agir sur le mode réactionnel face à une situation sans pour autant agir sur le fond, à savoir votre mode de pensée, votre appréhension du monde, votre vision de vous-même face à ces évènements.
« Notre pensée crée notre réalité ».
Byron Katie, auteur américaine, dit dans son célèbre livre « Aimez ce qui est » :
« Ce n’est pas une situation difficile en soi qui cause notre souffrance, mais bien notre pensée face à cette situation. »
Hors nous sommes pleinement responsable de nos pensées et donc de ce qu’elles créent pour nous et notre entourage.
• Cette notion de responsabilité est fondamentale, elle est le point de départ de tout le processus, elle permet de se remettre au centre de toute situation alors que la plupart du temps, nous allons chercher des causes à l’extérieur de nous même, nous positionnant ainsi en victime.
Certes cette vision n’est pas toujours facile à concevoir, je vous l’accorde !
J’ai moi-même parfois du mal à l’envisager dans certain cas, surtout sur le moment. Puis, en l’analysant à froid, avec tout le recul nécessaire, je conviens que rien ni personne ne m’a obligée à penser et réagir comme j’ai pu le faire.
Prenons un exemple pour vous aider à y voir plus clair.
Imaginez que votre enfant, passionné de violon qui se destinait à faire une carrière de musicien, à qui vous avez permis d’étudier la musique dans les meilleures écoles, décide du jour au lendemain de tout arrêter pour changer de voie. Quelle serait votre réaction à ce moment précis ? Comment vous sentiriez-vous ? Que lui diriez-vous ? En colère, surpris, affecté après tous les efforts que vous avez concédés pour lui, déterminé à lui faire changer d’avis…. ?
Peut-être un peu tout à la fois sans compter vos peurs pour son avenir et qui sait l’effondrement de vos rêves ? Je ne dis pas que votre réaction à chaud n’est pas compréhensible, c’est plutôt comment vous allez l’entretenir.
Finalement, Est-ce vraiment lui le responsable de tout votre ressenti ou plutôt votre acharnement à ne pas tout simplement vouloir accepter ce qui est ? Cette décision est de sa responsabilité avec toutes les conséquences qui vont avec et non de la votre.
Bien sur vous pouvez lui donner votre avis sur ce choix, mais rien de plus.
• Ici, accepter ne veut pas dire renoncer, il s’agit de prendre la vie comme elle se présente et « jouer chaque moment du présent » !
Seul le présent mérite d’être vécu pleinement, le passé ne pouvant être changé et le futur n’existant pas encore malgré tous les plans que nous pouvons échafauder dans notre mental.
Comme beaucoup, vous n’avez pas été éduqué avec cet état d’esprit, moi la première, je ne fais pas exception. J’ai aussi été baignée dans les « Et si tu avais fais cela…. », « Et si c’était à refaire…. », « Tu devrais…. » Ou encore « Tu aurais du m’écouter… », « Il faut….. » Et du coup nous sommes conditionnés à ce mode de pensée stressant qui nous fait empiéter sur la responsabilité de l’autre en voulant imposer notre vision et nos choix.
C’est toute la différence entre jouer le rôle du « Sauveur » qui dirige et celui de « l’Aidant » qui guide.
• Le troisième principe pour vivre plus sereinement est le PARDON.
Simple mais pas si facile me direz-vous ?
Le pardon est libérateur, il permet de se réconcilier avant tout avec soi-même, de sortir de la rumination, des idées noires, du sentiment de vengeance, de la colère et toutes pensées négatives qui font males.
Commencez par apprendre à vous pardonner à vous-même pour vos pensées, votre façon d’agir ou de réagir, votre façon de vous juger et de vous estimer. Soyez indulgent avec vous-même et naturellement vous le deviendrez plus facilement avec les autres.
Le processus est toujours le même : « De soi vers les autres » et non l’inverse !
Tout ce que vous faites pour vous rejaillit positivement sur votre environnement et vos relations aux autres, que ce soit avec votre famille, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins. Les enfants sont un bon repère pour cela, en général lorsque vous vous sentez bien, épanoui, radieux, ils vont également bien. A l’inverse, ils deviennent irascibles, renfermés, grognons lorsque vous-même êtes mal dans votre peau, à batailler avec votre mental et vos angoisses.
Pour l’avoir expérimenté, je ne peux que vous encourager à l’observer, vous serez surpris !
• Le quatrième principe est celui de la GRATITUDE.
Il s’agit de remercier pour tout ce que nous avons, tout ce nous vivons, tout ce que nous expérimentons de bon, de beau, d’agréable et aussi de désagréable ou difficile.
Il nous est aisé de remercier pour un cadeau que nous recevons, pour un bon moment passé en famille ou entre amis, pour un weekend dans un lieu merveilleux, pour de belles vacances….
Par contre pensez-vous à remercier pour toutes ces petites choses simples de votre quotidien : avoir de l’eau courante dans votre maison ou de l’électricité, manger tous les jours à votre faim, bénéficier de nombreux services dont l’école pour vos enfants par exemple, et bien d’autres…. ?
Plus encore, avez-vous le réflexe de le faire pour tout ce qui vous semble négatif, désagréable, souffrant, difficile ? Pourtant, toutes ces expériences sont enrichissantes et vous aident à avancer dans votre vie, à prendre du recul sur votre propre situation, votre façon d’être et de vivre.
Vous connaissez cette expression : « C’est un mal pour un bien ! » En toute chose apparemment négative, nous pouvons en retirer du positif.
Je reçois régulièrement des personnes qui sont où ont été atteintes d’une maladie grave. Pour la plupart d’entre elles, cette épreuve a permis une prise de conscience et a été le point de départ d’une nouvelle façon de vivre, voir d’un changement de cap radicale.
Adopter la « gratitude attitude » au quotidien est le meilleur moyen de vivre pleinement l’abondance et de palier au sentiment de manque qui entraine frustration et mal-être.
• Enfin le cinquième principe pour couronner ce processus est tout simplement l’AMOUR !
« Aimer ce qui est » comme le dit si bien Byron Katie, en commençant par aimer qui vous êtes et ce que vous faites.
Posez un autre regard sur vous-même et apportez-vous de l’amour pour mieux rayonner et aimer les autres.
Nous sommes souvent très durs envers nous-mêmes, sans indulgence et nous attendons des autres qu’ils nous apportent amour et compassion pour nous rassurer et éventuellement nous apprécier un peu. Cette attente ne fait qu’entretenir le manque et le mal-être.
Alors, inversez le processus, développez votre sentiment d’amour envers vous-même : un amour profond et inconditionnel.
Agissez avec amour à chaque instant, en faisant vos courses, en vous brossant les dents, en préparant votre repas (d’ailleurs il n’en sera que meilleur, même une simple salade de crudités !)….
Peu à peu vous vous sentirez plus radieux, plus joyeux, plus léger !
Vous gagnerez en confiance et l’impact sur votre entourage sera indéniable.
Une douce utopie que ces cinq principes, trop simple pour être vrai, me direz-vous ?
Et pourtant, mes différentes lectures dans le domaine du développement personnel, m’ont toujours ramené à ces principes sous une forme ou une autre, mis ensemble ou séparément, alors j’ai décidé de les expérimenter.
J’ai commencé par pratiquer la gratitude tous les jours, un peu mentalement au début jusqu’à la ressentir émotionnellement, puis je me suis aperçue qu’il était vain de se battre contre ce qui était, à quoi bon s’épuiser plutôt que d’accepter le déroulement de la vie sans pour autant rester spectateur et inerte. Au contraire au fil du temps, il me semble plus intéressant de reconnaître ma responsabilité et d’apprendre de chaque expérience. Je ne vous cache pas que le plus difficile a été de pardonner et mettre de l’amour dans toute chose. C’est un travail au quotidien que j’intègre progressivement dans mon mode de fonctionnement et qui m’apporte un réel bien-être. Je souris même en écrivant ces lignes tellement j’arrive à vous partager cela avec fluidité et bonheur.
Je ne peux que vous engagez à expérimenter ces cinq principes :
- Responsabilité
- Acceptation
- Pardon
- Gratitude
- Amour
Avec bienveillance, sans jugement et surtout en vous centrant sur vous, pour votre bien-être tant physique que mental.